coup d'oeil

un peu de tout. un peu de moi , un peu de toi un peu du monde.

jeudi, juin 22, 2006

quel journaliste?


Quel journaliste être? Comment je conçois ce rôle? J'ai déjà mon idée sur la question et j'avoue ne pas être sûr de pouvoir être ce que j'aspire à être. Mais au fond de moi-même j'en suis sûr. Mon but sera de rendre de l'humanité à notre monde, à montrer du mieux que je puisse ce qu'on a créé. Le journalisme est une arme, une arme émotionnelle. En plein dans l'air du boom de l'information, seul le sensationnel compte. J'ai envie de pouvoir aider des populations oppressés par la mouvance mondialisatrice qui voudrait que le monde soit régis par des règles communes où coexistent dominants et dominés. Peut-être vais-je aller vivre chez les populations Karen et karenni exterminées depuis 50 ans par la junte militaire birmane au pouvoir. Gazés, persecutés, violés dans leurs âmes, ces gens qui n'avaient rien demandés payent le prix des ambitions démesurées qu'imposent notre système mondial basé sur les performances économiques. Mais comme ce fut le cas pour l'Afghanistan tout le monde s'en contrefout, que vaut le prix de leurs vies face aux avantages qu'on peut retirer de la construction d'un gazoduc, d'un barrage hydro-électrique. Alors on ferme les yeux, pour se donner bonne conscience on demande à ce que la démocratie soit effective dans le pays, mais on ne laisse peser aucune sanction significative.
Que signifie être un journaliste? Rapporter la vérité aux yeux du public? Aujourd'hui le journalisme devient surtout (du moins au niveau télévisuel), apporter l'information que le spectateur va regarder à coup sûr. On veut que l'information plaise aux récepteurs. Je ne le conçois pas comme tel. Le journalisme c'est prendre les armes d'une certaine manière. C'est pouvoir retranscrire une information objective lorsque elle est sans conséquence néfaste , qu'elle ne profite pas à rester insensible à la valeur de la vie, mais c'est aussi pour moi être partisan, partisan d'aider à une lutte de survie de certains, en dénoncant ces conflits qui font ragent à travers le monde. Ne pas être partisan de cette violence, ne pas la légitimé, mais rendre un contenu qui oblige le spectateur à se pose des questions sur ce monde et son mode de fonctionnement, quelle valeur on accorde à la vie, qui sommes-nous pour agir, pour imposer une voie pour tous.
J'ai choisi la voie du journalisme alors que j'avais treize ans. Assidu lecteur de Tintin dans mon enfance, j'ai trouvé ma voie après avoir lu ce livre de Rafik Schami,"Une poignée d'étoiles "où un jeune syrien décrit pendant trois ans dans son journal la vie d'un quartier de Damas, mais surtout, où il découvre au fur et à mesure la situation politique du pays, la représsion, l'injustice, l'abscence de liberté. Pour dénoncer cette réalité il n'aspire alors qu'a une chose devenir journaliste. Après avoir lu la dernière page j'ai compris que je ne serai sur cette Terre que pour la même chose que ce jeune syrien.
Je finis ce billet en rendant un hommage à Christophe de Ponfilly ce journaliste qui a suivit Massoud dans les montagnes afghanes décédé il y a peu. C'etait un journaliste comme je le conçois, un homme de valeur, un homme tout simplement, qui voulait aider ce pays qu'est l'Afghanistan à retrouver cette paix que nous cherchons tous sans vouloir l'atteindre.