coup d'oeil

un peu de tout. un peu de moi , un peu de toi un peu du monde.

jeudi, juin 22, 2006

Jeux Olympiques à Pékin. une honte.

Aujourd'hui je vais mourir. Enfin je vais pouvoir sortir d'ici.Pas vivant certes, mais je sors. Je le savais, ce n'était pas impossible de sortir d'ici. Et puis je ne serai pas seul pour atteindre la paix celeste, apparemment, 11 autres détenus vont être exécuté avec moi. En tout cas je mourrai avec honneur,dans l'ombre mais avec honneur.Je n'aurai pas failli, je n'aurai jamais dénigré mes convictions lors des passages à tabac et des séances d'électrocution; je suis resté inébranlable même si mon corps ne l'est pas resté.Quand j'avais écris mon article je savais ce que j'encourai...j'avais longuement réfléchi, pesant le pour et le contre qui me donner raison de publier ou non mon article. Puis je me suis souvenu pourquoi j'avais choisi la voie du journalisme.Deux jours après la publication, des soldats du Parti ont débarqué dans une chambre d'hôtel que j'avais loué sous un faux nom. Je n'avais pas pus leur échapper. Je fus tabassé puis emmené dans un véhicule du gouvernement.Depuis je n'ai plus jamais vu le jour. Je suis resté à peu près trois mois enfermé, battu, torturé, contraint de subvenir à mes besoins nutritifs par moi-même....Trois mois ou ils m'ont forçé à démentir mes propos et pour que je fasse un article élogieux sur l'élite dirigeante chinoise. Mais j'ai tenu bon. De toute façon je n'étais plus capable de parler et la plupart de mes doigts étaient brisés...Alors hier ils m'ont dit que cette fois c'était fini que ça ne servait à rien de continuer. Je ne me faisais pas d'illusion on ne parlait pas de mise en liberté mais d'éxecution. Mais c'était quand même un soulagement. Je ne souffrirai plus jamais....plus jamais....Ah! Ca y est! La porte s'ouvre, deux gardes s'avancent vers moi et....NON! NON! NON!UN BANDEAU!! Ils m'ont mis un bandeau! Je me débas et m'efforce de former les mots pour qu'ils retirent le bandeau, mais rien n'y fait. Ma langue n'était qu'un bout de chair immobile dans ma bouche incapable de bouger....Le ciel! Je voulais voir le ciel!Arrête de bouger traître! Un coup de matraque dans les côtes, un coup de crosse sur la nuque....Nous sommes enfin dehors! Je peux sentir à travers le bandeau les vapeurs d'oxygène purs à plein nez! Que c'était bon! Mais le ciel! Je veux voir le ciel!Nous faisons quelques pas, puis ,mes gardiens m'oblige à m'agenouiller. Un de mes garde s'éloigne j'ai entendu ses pas se détourner. On place un autre prisonnier, à ma gauche. Je l'ai entendu murmurer ses prières alors qu'il était dans la même situation que moi. Pourquoi suis-je athé? Je n'ai rien à faire avant de mourir moi! Ils devaient y avoir les autres détenus avec moi, parfaitement alignés, notre bourreau dans notre dos prêt à accomplir la sentence.PRÊT? L'officier supérieur qui supervisait l'exécution était sûrement face à nous aboyant ses ordres sans un rictus de compassion.EN JOUE! Le canon froid du fusil s'appuya fermement contr ma nuque endolori prêt à brûler ma cervelle....et c'est à ce moment que mes yeux virent! Sur le bandeau noir qui recouvrait mes yeux; une colombe! Que c'était beau! Une colombe immaculé signe de paix! C'est alors que je réussi 1 seconde avant que la balle ne perfore ma boite cranienne à crier ce dont pourquoi j'avais vécu: LIBERTé! Je tombe sur le sol, tout s'est éteint, même le noir! je suis mort.


On va encore chercher des performances au nom des frontières qui ont décimées l'âme humaine. ( ou créée?...)
N'oublions pas que les stades où vont se dérouler les compétitions sont aussi les tribunes des exécutions publiques. A peu près 3000 par an.